1789-1815 Les volontaires de la République
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Message  Pied Rouge Ven 24 Juin - 10:22

Je me demandai justement pourquoi les gens qui font les troupe de Chouans ne parlent ils pas en Breton. Si on s'en refère bien sur à la véritable histoire de France et de Bretagne les gens parlaient dans leurs langues maternelles. Je pense donc queles groupes Bretons devaient plus parler dans leurs langues que dans la langue de Molière, et que les Vendéens devaient avoir une langue du terroir bien a eux aussi. Si on regade bien du côté des bleus quand ils recrutaient des Bretons, comment faisaient ils pour communiquer les ordres, car les basses souches de notre ancien duché ne devaient certainement pas parler le François (Français) comme on le nommait il y a 200 ans encore.

Donc là je reste perplexe sur ce sujet. Si quelqu'un a des informations sur ce débat je suis très interessé de le savoir.
Merci encore.

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Message  Louis Thury Ven 24 Juin - 13:08

a nuancer quand même car au 18e on ne parle le breton qu'en basse bretagne , la Basse-Bretagne correspond en gros , à l'intégralité du département du Finistère et à une grande partie ouest des départements des Côtes-d'Armor et du Morbihan ; la Haute-Bretagne, quant à elle, qui parle français , regroupe principalement les départements d'Ille-et-Vilaine et de Loire-Atlantique, ainsi que la partie orientale des Côtes-d'Armor...

pour les vendéens, je crois que les angevins parlaient français , quand aux autres , un exemple du français parlé en Vendée :
" Ah tié niasses i fout les tuer. A ma geant tot nos junes poulés juste sortis de l'u... Les gosses, assraïe, ont été les dénicheuïe. Y'allons faire inne boune oum'lette si o la pas dou p'tits d'dans."
. Traduction : "Ah ces gniasses, il faut les tuer. Elles mangent tous nos jeunes poulets juste sortis de l'oeuf. Les enfants. cet après midi, sont allés les dénicher. nous allons faire une bonne omelette s'il n'y a pas de petits dedans"

ça reste une sorte de patois local mélé de français mais rien de vraiment incompréhensible , bien sur pour nous aujourd'hui, pas très évident ...

de toutes façons la langue reste un problème en reconstitution (et je ne parle même pas des reconstitueurs qui font des armées étangères ) , les romains devraient parler en latin, les médiévistes en très vieux français et en langues régionales (occitans etc...) on en est très , très loin ... farao
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Message  Pied Rouge Ven 24 Juin - 13:44

Merci cher ami pour toutes ces précisions, et tu as donnés pas mal de rensèignements sur le sujet.

De mon côté je suis donc de basse bretagne (Morbihan) mais malheuresement toute ma famille ne le parlaient plus depuis l'interdiction formulé par la capitale au début du XIX° siècle si j eme souviens bien.

Dommage car c'est une langue riche et heureusement qu'il y a maintenant depuis quelques années les écoles Diwann....

Pour les Romains il y a certaine légions qu'ils le parlent.....mais je ne sais pas jusqu'a quel finalité......ont leurs posera la question sur le bivouac de Marles ce week end.
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Message  Louis Thury Ven 24 Juin - 14:56

quelques éléments de réponse concernant les langues régionales et leur interdiction : on y constate que c'est la république (la 1ere et surtout la 3e ) qui sont responsables des interdictions et des persécutions contre les les langues régionales ( en particulier le breton ) , on peut expliquer ceci par le besoin d'unité nationale et le renforcement de la notion de "nation" mais cela aurait sans doute pu se faire plus "doucement" ...

Le 21 octobre 1793, une loi institue des écoles primaires d’État où les élèves apprennent le français. Le 26 octobre, par décret, la Convention décide que « le français sera seul en usage à l’école ». Le 27 janvier 1794, un décret ordonne la nomination, dans chaque commune où on ne parle pas français, d’un instituteur francophone. Mais vu le peu d'établissements scolaires, ces mesures ne furent pas suivies d'effets immédiats, l'instruction publique et obligatoire n'étant mise en place que sous la Troisième République.

Sous la IIIe République, les pouvoirs publics désirent assurer l’unité française et faciliter la promotion sociale au sein de la Nation. Pour ces raisons, les responsables de l’enseignement public commencent à proscrire l’usage de tous patois ou parlers régionaux à l’école. À partir du milieu du XIXe siècle, le pouvoir central réprime les langues dites régionales et les présente comme arriérées, rétrogrades, et facteurs de frein au progrès, yezh ar moc'h, "la langue des oies et des cochons". À partir de la fin du XIXe, ces langues sont interdites dans l’enseignement.

Ainsi en 1902, le ministère Combes promulgue par décret l’interdiction de « l’usage abusif du breton. » Les écoles religieuses suivent rapidement et le breton n’est plus enseigné à partir du début du XXe siècle mais continue à être transmis de génération en génération par voie orale.

Il faut noter quelques initiatives particulières tendant à promouvoir un certain enseignement de la langue bretonne dans les Écoles chrétiennes, depuis celle du Frère Constantius au début du siècle, au pays de Léon principalement, jusqu’à celle du frère Seité, après la dernière guerre.
Au milieu du XIXe siècle, il existait des écoles privées chrétiennes qui, entre autres choses, apprenaient à lire en breton et en latin, et enseignaient quelques rudiments de français littéraire. Un certain nombre d’évêques, également au XIXe siècle, en Basse-Bretagne, Mgr Graverand en particulier, ont essayé d’organiser un enseignement du breton et de l’histoire de la Bretagne, parfois en breton, comme le montre l’histoire de Bretagne en breton rédigée par Anna Mezmeur, religieuse de la congrégation du Saint-Esprit.

La politique scolaire contre le breton date de la fin du XIXe siècle. Elle utilise alors deux méthodes :

d’une part, le breton n’est plus enseigné à l’école ;
d’autre part, le français doit être la seule langue utilisée dans les écoles républicaines, y compris dans les cours de récréation. Comme les autres locuteurs des langues parlées en France et dans les possessions françaises d’Outre-Mer, les élèves bretonnants subissent des persécutions officielles au moyen notamment de pratiques humiliantes...

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Message  La Fougue ar boureler Ven 24 Juin - 16:05

chers amis, voici quelques correstions que je me permets en tant que Breton bretonnant (du moins apprenant).

Si c'est bien la république qui s'est attaqué aux langues régionales, c'était plus par idéologie que par idée de "nation". Il suffit de lire les sitations des révolutionnaires et hommes politiques du 19ème ("la superstition parle bas-breton"). N'oublions pas non plus que c'était par anticléricalisme. Hé oui, la république française n'a jamais en fait été laïque (laïc = état non-religieux de quelqu'un ou de quelque chose, c'est pas de moi mais dudictionnaire, donc de l'académie française, institution de la république...), mais bien anticléricale, depuis les fondements issus des cerveaux névrosés des "Lumières" (inspirateurs de Marx, Lénine, Staline et Hitler, ne l'oublions pas!). J'en veux pour preuve l'institution du culte de l'Etre Suprême créé par la république, la création du CCMF, etc les exemples ne manquent pas hélas...

Quand à la Haute Bretagne, elle ne parlait pas Français mais Galo, sorte de patois (au contraire du breton qui est une véritable langue indo-européenne (comme l'iranien par exemple) d'origine celto-britonique) franco-latino-breton qui est en fait une émanation directe de la langue que parlait les gallo-romain. Mais seules les campgnes parlaient Breton ou Galo au 18ème siècle. Les villes, gagnées par l'érudition, parlaient déja le Français, imposé par l'ancien régime comme langue officielle du royaume depuis la presque fin du Moyen-Age. Je suis désolé messieurs les napoléoniens, mais la république n'a rien inventé sur ce coup-là (comme d'en beaucoup d'autres en fait!) et n'a repris à son compte que se qui existait déja pour mieux spollier les français de leur histoire et de leur culture...

Je vous renvois à la lecture des ecxélentes BD de Reynald Secher : Histoire de Bretagne, que vous trouverez sur le site Reynald Secher Editions, et qui vous expliqueront mieux que moi le déclin du Breton, et sans doute des langues régionales en général.

MAis je suis d'accord avec Pied Rouge pour parler Breton sur ce forum et en reconstitution!

Torr'é benn!!! Comme aurait dit Cadoudal ou un autre chouan Breton!
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Message  Pied Rouge Ven 24 Juin - 17:59

Merci messieurs pour ces superbes renseignements.....

Sans vouloir polémiquer sur le sujet, sachant que vous avez tous les deux raisons certainement, il y a aussi un très bon livre qui décrit a un moment l'humiliation d'un jeune Breton chez nous, ayant parlé dans une cour de récréation au début du siècle dernier fuût obliger de se promener avec une pancarte ou il était noté "j'ai parlé en Breton" si je me souviens bien. Ce livre est "le Cheval d'Orgueil" dont je t'ai déjà touché un mot sur le bivouac de mon cher La Fougue (à Erlon) et que j'ai dévoré (c'est de là d'ou vient mon surnom de combat chouan "l' Ankou".

Sinon.

Il est vrai que ceux qui étaient emmené "enrolé" chez les bleus ne savaient certainement pas parlé le Français, car plus des 3/4 des jeunes hommes pris étaient de souches plus que modestes...de la basse classe si tu préfère (paysan, laboureur, pécheur, etc...). Par contre, certainement, ceux qui étaient pris dans les toupes et qui étaient de bonne lignée devaient savoir parlé le François et je suis sur que as raison là dessus La Fougue. Donc si nous regardons bien la réalité les hommes qui partaient aux combats contre les troupes Révolutionnaires ou étaient enrôlé chez les bleus parlaient certainement plus souvent dans leurs dialectes pour ce comprendre entre eux. Seul les nobles qui étaient les chefs et les caporaux de ceux, ci parlaient le Français et la langue du contingent (je parle dans les deux camps) qu'ils avaient sous leurs mains.

Dis je n'arrive pas à traduire la dernière phrase que tu as noté mon cher La Fougue " Torr'é benn " pourrais tu nous les traduires quand tu les mets car je n'ai pas appris ma langue maternel dans ma famille qui ne le parlait pas a cause de l'école certainement (malgrés que je connais que quelques mots rudimentaires). Dommage que mon épouse ai refusé que j'apprenne le Breton à mes 3 enfants, elle qui ne se gêne pas pour leurs apprendre quelques mots Picard... lol! .
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