fabrication d'une cartouche
5 participants
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Re: fabrication d'une cartouche
Comment fait-on les cartouches à fusil ? « Règlement bardin 1807 »
Pour confectionner les cartouches à fusil, on se sert :
1° De mandrins de 18 centimètres 95 millimètres (7 pouces) de longueur, et de 1 centimètre. 52 mil. (6lignes 9points de diamètre), lesquels doivent être cylindriques et faits avec du bois dur et sec : l’un des bouts doit être arrondi, et l’autre creusé de manière à recevoir le tiers de la balle.
2° D’une mesure en cuivre , de la forme d’un cône tronqué, ouvert par le haut ; comble, elle doit contenir la quarantième partie de 489 grammes. (La quarantième partie d’une livre de poudre).
3° De papier qui doit avoir du corps, sans cependant être trop épais, et dont la hauteur doit être de 35 centimètres. 18 mil. (13 pouce.) et la largeur de 43 centimètre. 29 mil. (16 pouce.). Pour le couper, on plie la feuille en trois dans la largeur, puis chaque tiers en deux dans sa hauteur et chaque moitié du tiers encore en deux, par une diagonale qui prend depuis 5 centimètre. 86 mil. (2 pouce. 2 ligne.) de l’angle supérieur de sa gauche, jusqu’à 5 centimètre. 86 mil. (2 pouce. 2 ligne.) de l’angle inférieur opposé de la droite. De cette manière, chaque feuille se trouve coupée en douze parties, et chaque partie avec laquelle on fait une cartouche est un trapèze de 14 centimètre. 43 mil. (5 pouce. 4 ligne.) de hauteur, et dont une des bases à 0,11 centimètre. 50 mil. (4 pouce. 3 ligne.) et l’autre 5 centimètre. 86 mil. (2 pouce.2 ligne.).
On place une balle dans la cavité du mandrin sur lequel on roule fortement le papier, en commençant par le côté qui fait angle droit avec sa base de 11 centimètre. 50 mil. (4 pouce. 3 ligne.). On observe d’en laisser passer 1 centimètre. 35 mil. (6 ligne.) environ au-dessous, qu’on replie et qu’on arrondit sur la balle, au moyen d’un petit trou pratiqué dans l’épaisseur de la table sur laquelle on travaille. Après avoir retiré le mandrin, on y verse la quantité de poudre déterminée, et l’on plie le papier le plus près possible de la poudre.
Lorsque les cartouches doivent être sans balles (I), au lieu de plier le papier en trois, on le plie en quatre dans sa largeur, et on tire alors seize cartouches ; dan ce cas, la charge de poudre doit être d’un soixantième de 489 grammes (soixantième partie d’une livre.) La mesure est rase.
On s’assure de la justesse des cartouches en les faisant passer dans un bout de canon de calibre.
On en fait des paquets de dix ou quinze, opposant alternativement les côtés des balles, en les enveloppant avec une feuille de papier qu’on replie des deux bouts, et qu’on lie avec une ficelle passée en croix sur le milieu de la hauteur et de la largeur.
Chaque paquet de cartouches à balles qu’on met dans l’auge de la giberne doit y reposer sur ses balles, au lieu que les cartouches mises dans les trous du coffret doivent avoir la balle en l’air. Même principe pour les cartouches à poudre.
Orthographe et syntaxe ont été respectés de l’auteur – Extrait du Règlement de Bardin 1807
texte tiré du site du 6éme de ligne « http://www.waterloo-reconstitution.com/ »
la giberne
Re: fabrication d'une cartouche
bein !!! voila franck , j'espère que cela t'aidera pour ton nouveau fusil ...
mais fait quand même attention , que la charge de poudre et le calibre de la cartouche soit adaptés a ton fusil ( surtout si tu tire à balles réelles .LOL .)
mais fait quand même attention , que la charge de poudre et le calibre de la cartouche soit adaptés a ton fusil ( surtout si tu tire à balles réelles .LOL .)
la giberne
Re: fabrication d'une cartouche
Oui notre ami la Giberne a raison. Pour un Charleville 1777 ou modifié An IX, 9 à 10 grammes est excellent pour un tir à balle, et encore avec un Pedersoli, car ces fusils ont un acier de très bonne qualité. N'essaie même pas le tir à balle avec un indien, j'ai bien peur qu'il t'explose à la "tronche". Vu que tu as un Kentucky, là, les choses changent radicalement. Mon Kentucky (car j'en ai un à peu près comme le tien, mais un Pedersoli), accepte au grand maximum 5,5 grammes pour un tir à balle (mais je n'ai jamais essayé, c'est juste la notice d'instruction qui me l'indique) ; tu pourras mettre jusqu'à 7 grammes ou 8 de grosse poudre (pas de la fine) pour de la reconstitution. MAIS, vu la photo que tu as envoyé, ce n'est apparemment pas un Pedersoli, donc je ne peux pas te garantir la qualité de l'acier. Ils ont dû te fournir une notice explicative avec ton arme pour t'indiquer la quantité de poudre qu'il te faut mettre sans risquer des ennuis.
Dernière édition par LE BOCAIN le Dim 8 Nov - 23:43, édité 1 fois
LE BOCAIN
Re: fabrication d'une cartouche
bien ,vu !! et bien raisonné " le bocain "
en reconstitution , nous n'avons pas des jouets , mais bien des armes qui peuvent
être dangereuses pour nous comme pour les autres ... !!!!
donc attention !!! lors de vos manipulations d'armes et de poudre !!!!
être dangereuses pour nous comme pour les autres ... !!!!
donc attention !!! lors de vos manipulations d'armes et de poudre !!!!
la giberne
Re: fabrication d'une cartouche
Bonjour à tous !
J'ai un "indien", et je tite à balle en stand de temps en temps.
Avant de l'utiliser, je l'ai testé au stand, en "blockhaus" (enceinte sécurisée, tir commandé à distance par une bête ficelle, fusil immobilisé). Tir à balle de plomb, avec une charge de... 40 g de PNF4 !
Si la clarinette avait dû péter, elle l'aurait fait à ce moment-là...
Avec une charge normale de 8 à 12 g de PN, tir à balle, je me sens donc parfaitement en sécurité.
Cela ne veut pas dire qu'il faut étendre d'office cette sécurité à tous les "indiens", la qualité et l'homogénéité de l'acier pouvant varier d'un exemplaire à l'autre.
Pour la sécurité, testez ou faites tester par un licencié FFT votre "outil" en stand de tir : il saura ce qu'il faut faire.
Merci au camarade La Giberne pour cette fiche, qui pourra instruire les recrues.
Pour ma part, j'utilise des mandrins en bambous, donc creux d'origine. C'est très léger et très résistant à la fois.
J'ai fabriqué des râteliers de chargement sur le principe des râteliers d'éprouvettes : légers, démontables, c'est toujours la recherche du poids et de l'emcombrement minima.
Pour remplir la dosette (qui est bien moderne, je l'accorde, mais je suis en train d'en fabiquer une plus conforme), je "pioche" dans un petit chaudron de cuivre, métal antistatique comme chacun le sait.

Sur la photo ne figurent pas l'entonnoir en cuivre (fabrication maison), le moule à balles (authentique) et la planchette d'olivier qui sert de martyr quand la charge est à blanc. Pour l'instant, mon stock de vieux tuyaux de plomb n'est pas encore épuisé, j'ai encore de quoi fabriquer plusieurs dizaines de pruneaux...
Amitiés.
LB
Je ne suis pas d'accord : il ne faut pas généraliser.LE BOCAIN a écrit: N'essaie même pas le tir à balle avec un indien, j'ai bien peur qu'il t'explose à la "tronche".
J'ai un "indien", et je tite à balle en stand de temps en temps.
Avant de l'utiliser, je l'ai testé au stand, en "blockhaus" (enceinte sécurisée, tir commandé à distance par une bête ficelle, fusil immobilisé). Tir à balle de plomb, avec une charge de... 40 g de PNF4 !
Si la clarinette avait dû péter, elle l'aurait fait à ce moment-là...
Avec une charge normale de 8 à 12 g de PN, tir à balle, je me sens donc parfaitement en sécurité.
Cela ne veut pas dire qu'il faut étendre d'office cette sécurité à tous les "indiens", la qualité et l'homogénéité de l'acier pouvant varier d'un exemplaire à l'autre.
Pour la sécurité, testez ou faites tester par un licencié FFT votre "outil" en stand de tir : il saura ce qu'il faut faire.
Merci au camarade La Giberne pour cette fiche, qui pourra instruire les recrues.
Pour ma part, j'utilise des mandrins en bambous, donc creux d'origine. C'est très léger et très résistant à la fois.
J'ai fabriqué des râteliers de chargement sur le principe des râteliers d'éprouvettes : légers, démontables, c'est toujours la recherche du poids et de l'emcombrement minima.
Pour remplir la dosette (qui est bien moderne, je l'accorde, mais je suis en train d'en fabiquer une plus conforme), je "pioche" dans un petit chaudron de cuivre, métal antistatique comme chacun le sait.

Sur la photo ne figurent pas l'entonnoir en cuivre (fabrication maison), le moule à balles (authentique) et la planchette d'olivier qui sert de martyr quand la charge est à blanc. Pour l'instant, mon stock de vieux tuyaux de plomb n'est pas encore épuisé, j'ai encore de quoi fabriquer plusieurs dizaines de pruneaux...
Amitiés.
LB
La bricole
Re: fabrication d'une cartouche
merci l'ami "la bricole " , pour ce complément de renseignement ,
pourrais tu nous mettre la photo de ton moule à balle ...? j'en cherche un ,ils en vendent chez " pedersoli " mais je désirerais me faire une idée de la chose ...!
et , il serais intéressant de montrer , son utilisation aux jeunes recrues ... !!
pourrais tu nous mettre la photo de ton moule à balle ...? j'en cherche un ,ils en vendent chez " pedersoli " mais je désirerais me faire une idée de la chose ...!
et , il serais intéressant de montrer , son utilisation aux jeunes recrues ... !!
la giberne
Re: fabrication d'une cartouche
Il suffit de demander !
J'ai eu un peu de mal à le remettre en état, mais il va bien : voilà la "bête", avec l'entonnoir en cuivre :

Autres vues, plus pédagogiques :

L'outil est ma foi fort ingénieux : à l'intérieur des poignées se trouve une sorte de petite cisaille qui sert à couper la cheminée de coulée sur la balle, et sur le plat d'une des poignées (on ne le voit pas très bien sur le montage des 3 photos) se trouve une râpe (type râpe à bois) pour finir d'ôter les aspérités restant après la coupe de la cheminée de coulée.
C'est bien fichu, non, vu la dimension de l'engin ?
Ce n'est sans doute pas un modèle réglementaire, car j'imagine mal que les millions de balles utilisées aient été coulées ainsi une à une…
Peut-être un modèle pour chasseurs et autres braconniers ?
En tout cas, il me convient très bien.
Tout mon matériel de rechargement rentre dans un coffret pas trop volumineux, que voilà près du petit coffret dédié à l'entretien du fusil :

Pour une séquence d'images sur la coulée d'une balle, il faudra attendre que j'en coule de nouvelles. Je vous ferai ça, peut-être au printemps.
Amitiés.
LB
J'ai eu un peu de mal à le remettre en état, mais il va bien : voilà la "bête", avec l'entonnoir en cuivre :

Autres vues, plus pédagogiques :

L'outil est ma foi fort ingénieux : à l'intérieur des poignées se trouve une sorte de petite cisaille qui sert à couper la cheminée de coulée sur la balle, et sur le plat d'une des poignées (on ne le voit pas très bien sur le montage des 3 photos) se trouve une râpe (type râpe à bois) pour finir d'ôter les aspérités restant après la coupe de la cheminée de coulée.
C'est bien fichu, non, vu la dimension de l'engin ?
Ce n'est sans doute pas un modèle réglementaire, car j'imagine mal que les millions de balles utilisées aient été coulées ainsi une à une…
Peut-être un modèle pour chasseurs et autres braconniers ?
En tout cas, il me convient très bien.
Tout mon matériel de rechargement rentre dans un coffret pas trop volumineux, que voilà près du petit coffret dédié à l'entretien du fusil :

Pour une séquence d'images sur la coulée d'une balle, il faudra attendre que j'en coule de nouvelles. Je vous ferai ça, peut-être au printemps.
Amitiés.
LB
La bricole
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|