mes ancêtres soldats de l'Empire

et voilà, je viens de terminer les recherches sur le parcours des 3 ancêtres figurants sur mon arbre généalogique et qui ont combattu pendant les guerres de l'Empire. Il a fallu passer par les archives départementales, puis la SHAT à Vincennes ...les découvertes étaient émouvantes je vous l'assure.

- François LEPRINCE : classe 1813. Il est incorporé le 18 avril 1813 au 19e régiment d'infanterie de ligne en qualité de fusilier. D'abord affecté pour son instruction à la 1e compagnie du 5e bataillon, il rejoint le "bataillon de guerre", à savoir le 3e bataillon au mois de juillet 1813 à Magdebourg. Il participe à la bataille de Hagelberg le 27 août 1813, puis reste bloqué dans Magdebourg du 14 septembre 1813 au 19 mai 1814. rentré en france avec son unité (en ayant conservé armes et bagages selon la convention d'armistice), il reçoit un congé absolu le 26 juillet 1814.

- Jean COLOMBU : classe 1811. D'abord réformé "faute de taille" le 29 mars 1811, il est rapellé par le sénatus-consult du 15 novembre 1813 qui lève 300 000 hommes des classes 1802 à 1814 inclus. Incorporé le 23 décembre 1813 au 14e régiment d'infanterie de ligne en tant que fusilier, il ne reçoit aucun équipement avant avril 1814 ! maintenu dans l'armée même après la chute de l'Empereur, il participe à la campagne de 1815 dans les Alpes avec le 14e de ligne et prend part au combat de l'Hôpital (aujourd'hui Albertville) le 28 juin 1815. Il quitte l'armée en juillet 1815 après la seconde abdication de l'Empereur.

- Joseph SUARD : classe 1811. Incorporé le 8 septembre 1811 comme fusilier au 4e bataillon du 114e régiment d'infanterie de ligne. Il y fait son école de soldat puis est envoyé en Espagne au 3e bataillon du 114e de ligne. Participe au siège de Valence, puis à celui de Peniscola. Se bat à Biar et Castella (12 et 13 avril 1813) où son régiment perd son colonel (tué) et 800 hommes tués ou blessés. Son bataillon composant la garnison de Sagonte, il y est bloqué de juillet 1813 à mai 1814). Rentré en France, il passe au 44e de ligne avec lequel il fait la campagne de 1815. Il combat à Ligny le 16 juin 1815 puis à Rocquencourt le 1er juillet 1815. Il est démobilisé en décembre 1815.

bravo le scribe !

et

bien beau parcours , pour tes ancêtres !!

cela doit êtres , bien émouvant , en effet ;
de découvrir leurs vie et leurs épreuves

bravo a toi pour ces recherches !!!
cela doit être un vrais parcours du combattant !

salut et fraternité
la Provence

je suis notre nouvel adhérant "La Provence".

Pas mal cette recherche, et impréssionnant. Encore félicitation pour tes ancêtres.

Amitié
Pied Rouge

Détrompez-vous les gars, c'est pas si compliqué que celà en fait. c'est assez long, c'est tout.

Voici quelques pistes pour celui qui voudrait faire de même :

Premièrement il faut avoir bien sûr fait son arbre généalogique complet (c'est le plus long en fait). A partir de là, on a des gens susceptibles d'avoir fait les guerres de l'Empire (suivant leur date de naissance). Ensuite, on va aux archives départementales de leur lieu de naissance. On cherche dans la série R (affaires militaires) les registres de conscription pour l'année de la classe (par exemple votre ancêtre est né le 18 mai 1791, il fera parti de la classe 1811). Une case est consacrée à votre ancêtre dans ce registre. On vérifie d'abord que c'est bien lui (filiation et date de naissance). On y apprend son numéro de tirage au sort, sa taille, et soit le motif de son exemption soit la date et son régiment d'incorporation.

Ensuite, on va à Vincennes (au SHAT) pour consulter les registres matricules du régiment en question. Votre ancêtre est classé à partir de la date de son incorporation. Y sont noté sa description physique, son parcours au sein du régiment, ses éventuelles blessures ...

Enfin, on fait des recherches dans les livres et historiques de régiment pour e nsavoir un peu plus sur tel ou tel combat auquel il a participé.

Pour être tout à fait complet voici ceux de mes ancêtres qui auraient pu faire les guerres de l'Empire mais ...

- Jacques BAILLEUL : classe 1805, réformé "faute de taille"
-Jean DUBOIS : classe 1806, réformé "faute de taille"
- Jean LEHEC : classe 1806 : réformé "bègue"
- Pierre COLLET : classe 1810 : réformé "faute de taille"
- Louis LEROUX : classe 1815 : réformé "fils unique de veuve"
- Jean TONNELIER : classe 1815 : exempté "un frère, classe 1806, au 33e de ligne"

Par contre, il y a de fortes chances que le père de Jean TONNELIER ait été un chouan en 1799 car il est passé au tribunal à cette époque car ont été retrouvés chez lui des armes et des munitions de guerre. Pour sa défense, il dira que ce sont les chouans, qui, en retraite après la prise du Mans en octobre 1799, ont caché celà chez lui avec l'ordre de se taire ... il sera condamné à 3 mois de prison.
Je vous le dis, la généalogie c'est GENIALE ! ... pour moi c'est une passion bien plus prenante encore que la reconstitution historique, mais les deux liées ..là ça vous emmène loin loin loin !!!

bigre !!!

en effet !!!

pas compliqué du tout !!

ce n'est pas un parcours du combattant !! , c'est la quête de GRAAL !!!

tu es jeune et tu a pris le temps de tout faire et bien le faire , félicitation !!!

pour moi ,
a mon âge !!

j'aurais les résultats , a la maison de retraite !!
(dans le meilleur de cas !)

et puis de toute façon , mes ancêtres , devaient êtres dans l'armée royale !

salut et fraternité
vive la nation
la Provence

3 mois de prison !!

pour avoir cacher des armes de guerre et des munitions !!!

en période de guerre!!!

le tribunal a été très cool , avec lui !

(quelle belle république ! juste et droite !)

vive la nation
la Provence

Et oui. Il ne faut pas oublier qu'en 1799, ce n'est plus la Terreur de 1793-1794 et que le gouvernement du Directoire, puis celui du Consulat de Bonaparte essaie par tous les moyens de pacifier les provinces de l'Ouest (d'ailleurs le Concordat signé en 1800 met totalement fin aux guerres de l'Ouest). Rares sont les simples chouans (hormis les chefs) être condamnés à mort ou à de lourdes peines à cette époque. En ayant feuilleté les archives de la Mayenne, je n'ai trouvé que très peu de condamnation de ce genre en 1799-1800 (période de la "guerre des Mécontents"). En plus pour cet ancêtre, le tribunal n'a pas pu réellement prouver sa culpabilité ... c'est un jugement "mi-figue mi-raisin"

""c'est un jugement "mi-figue mi-raisin"""

ce n'est pas de nos jours !!
qu'un tel jugement serai rendu !!

vive la nation
la Provence

Oui c'est certain !! ...de nos jours "le bénéfice du doute" conduit toujours exclusivement à l'acquittement ! ...

Salut !

J'ai une petite question à vous soumettre.

Voilà, je pensais qu'un de mes trois ancêtres ci-dessus avait reçu la médaille de Sainte-Hélène, puisqu'il est mort en 1860. Je suis donc allé voir le dossier aux archives. Il y a bien une demande pour cette médaille, mais elle ne lui a pas été attribué. Pourquoi ? ...après recoupement des infos en ma possession, il est noté que les médailles étaient attribuées aux soldats en possession de leur livret militaire ou pouvant justifier d'un congé. Hors, justement, il est inscrit sur sa demande : "renvoyé sans congé à la chute de l'Empereur en juillet 1815".
Bizarre non, est-il déserteur ? (mais dans ce cas, pourquoi son registre matricule au SHAT ne mentionne pas la désertion ?), ou les officiers laissaient-ils leurs soldats rentrer chez eux sans autorisation à la fin des Cent-jours ?
merci pour vos lumières !

En feuilletant les règlements militaire et bulletins de loi de l'époque, il n'existe pas de renvoi sans congé. Ainsi, cet ancêtre a tout bonnement déserté en juillet 1815 à la chute de l'Empereur .... ah le vilain !!

franchement on le comprend ...

Louis Thury a écrit:franchement on le comprend ...

+1 (bien contant , sans doute de rentrer au logis!!)